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Semaine bénédictine : la spiritualité bénédictine

« Ora et labora » (prie et travaille) pourrait résumer la spiritualité bénédictine.

La règle de St Benoît est ce qui la guide.

La Règle commence par une attitude fondamentale : « Ecoute… et incline l’oreille de ton coeur ».

Si « Ora et labora » peut résumer la spiritualité bénédictine, ne jamais oublier que, pour le moine (tout chercheur de Dieu…), le travail est lui-même prière : « Priez sans cesse… » Ne rien préférer à l’œuvre de Dieu, ne rien préférer à l’amour du Christ… Les conseils de sagesse puisés dans la Règle, petit guide de vie personnelle et communautaire, en 73 chapitres : Apprendre à faire silence, à écouter – Apprendre la véritable obéissance (qui n’est pas servilité) – Apprendre à connaître la juste mesure de soi-même – Apprendre à prier – Apprendre la tolérance et le pardon – Apprendre à partager – Apprendre à accepter (et à exercer…) l’autorité comme un service – Apprendre à accueillir l’autre (tout autre…) comme on accueillerait le Christ lui-même…

Jean-Paul Monchanin (diacre)

Cette règle a été écrite par celui qui va devenir avec elle le « père » du monachisme occident et va être à l’origine de nombreuses fondations monastiques . En introduisant une règle monastique équilibrée, fondée sur la réhabilitation du travail manuel et du travail intellectuel, en invitant aussi ses moines à redécouvrir l’héritage intellectuel de l’Antiquité, Benoît a ouvert la voie à un monde nouveau.
De vil, le travail devient noble, l’historien André Larané commente ainsi cette Règle :


 » L’obligation de travailler était considérée comme un signe d’infamie à l’époque de saint Benoît de Nursie et saint Benoît d’Aniane (ainsi d’ailleurs que dans toutes les époques précédentes et dans toutes les sociétés autres qu’européennes).
Les premiers chrétiens eux-mêmes considèrent que le travail était une malédiction imposée par Dieu à Adam et à sa descendance, en punition du péché originel. C’était du moins ce qu’ils pouvaient lire dans la Genèse, le premier livre de la Bible.
C’est donc pour s’abaisser au niveau des plus humbles, voire des esclaves, que les moines de saint Benoît se mettent avec ardeur au travail.
Mais comme ces moines bénéficient par ailleurs d’un très grand prestige dans la chrétienté occidentale, ils vont paradoxalement transmettre le goût du travail bien fait à toutes les couches de la société médiévale.
Cette valorisation sociale du travail va contribuer au développement économique et social de la société occidentale.  »

Cette règle, imposée par Charlemagne, va inspirer le renouveau religieux et social de la chrétienté d’Occident.

Pour aller plus loin

  • Le témoignage d’un frère de Tamié sur la spiritualité bénédictine (à lire ici)
  • « La prière donne sens au travail » Ora et Labora par Olivier Quebardel
  • La règle de Saint Benoît (en intégralité)

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