Semaine franciscaine : la spiritualité franciscaine
par Clémence P.
Je pense que justement la première chose qui me marque dans la spiritualité franciscaine c’est la joie et la louange.
François parle de la joie parfaite avec frère Léon comme quelque chose qui n’est pas lié à des circonstances favorables mais qui est lié à la confiance en Dieu, en la Providence et à tout vivre avec Lui.
De la même façon, on pense souvent à François comme quelqu’un d’un peu illuminé, poète un peu dans ce monde avec les petits oiseaux et les petites fleurs… mais c’est un homme profondément incarné (d’ailleurs la place du mystère de l’incarnation est énorme dans la spiritualité franciscaine, de la crèche à la Croix) mais qui apprend petit à petit à tout lâcher ce qui lui appartient, même son idéal, même ses sensations ou perceptions immédiates : le cantique des créatures que tout le monde connaît a été écrit alors qu’il était malade… et surtout pratiquement aveugle !
Bien sûr, l’autre pendant mais qui est finalement lié, c’est la pauvreté et la simplicité. C’est probablement ce qui touche le plus dans le monde d’aujourd’hui : la sobriété heureuse. C’est la relation chaste qu’on apprend à avoir aux choses et avec les personnes pour tout recevoir comme un don et non comme un dû, pour apprendre à ne pas posséder mais à donner et recevoir…
La dernière chose c’est le Christ et l’Evangile avec une certaine radicalité. Dans la vie de François comme des nombreux saints qui ont suivi dans cette famille c’est souvent cette radicalité qui marque… en positif ou non d’ailleurs. Mais il y a quelque chose de beau dans cette radicalité c’est qu’elle n’attend pas de tout comprendre pour se mettre en chemin et elle n’attend pas que les autres changent pour soi-même chercher à suivre le Christ et à se laisser convertir. Ceci dit cette radicalité ne s’est jamais vécue en dehors de l’obéissance et il y a un équilibre entre intuition et institution particulièrement intéressant.