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Semaine carmélitaine : en Nord-Roannais

Danielle qui habite à Ecoche, nous partage son lien avec le Carmel

Avoir 18ans en mai 68,  en première année de fac, est une expérience aussi surprenante et déstabilisante que le confinement actuel. Passés les premiers mois d’enthousiasme délirant devant un tel souffle de liberté, d’émergence d’idées, d’effervescences dans tous les domaines ,je devenais de plus en plus pensive et insatisfaite…quand une étudiante  de mon année, que je connaissais à peine,  m’aborde en me disant : « tiens, lis ça « ….c’était « l’histoire d’une âme » de Thérèse de Lisieux. Intriguée puis portée par la beauté mystérieuse de ce témoignage, je passe la nuit à me dire :  » ce que tu cherches depuis si longtemps …EXISTE » ,cette jeune femme a simplement répondu à l’Amour de Dieu qu’elle ressentait en elle, avec une immense fidélité mais dans un cadre de vie silencieux où l’on pouvait enfin entendre la Parole, le carmel.
C’était la première fois que j’entendais parler de la vie contemplative, j’étais seulement « naturellement « contemplative par un tempérament artiste. Dès lors, c’était Lui que javais envie d’admirer et j’ai eu alors le certitude que Notre Seigneur m’attendait là et…. tout de suite!Je n’imaginais pas rencontrer tant d’ oppositions à mon projet et d’une manière aussi  dramatique dans ma famille…ce n’est donc qu’au bout de quatre ans , majeure et diplômée que j’ai pu entrer dans une communauté et vivre de ce silence , de cette solitude qui permettent à la Parole de Jésus de germer en nous. Les longues heures de prière transforment notre cœur et nous réalisons vraiment que Dieu demeure en nous « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments.Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruits, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » ( Jn 15,5)Je n’ai pu vivre que deux ans dans ce monastère contemplatif – des raisons totalement étrangères à ma volonté- m’ont obligée à le quitter, mais cet appel à vivre dans l’intimité de Jésus n’a pu être étouffé….et me hantait.
Il m’a fallu traverser bien des tempêtes mais j’avais un radeau , une étoile : la foi en l’eucharistie, la prière. Et le Bon Berger mettait sur ma route des signes : deux prêtres, dont un sage père carme, des amis  danseurs, chanteurs,peintres , puis mon mari, mes enfants , un travail professionnel artistique où je me suis épanouie….L’appel du carmel demeurait , c’est alors que j’ai découvert, il y a 25 ans , l’existence d’une troisième branche du carmel qui s’adresse aux laïcs : l’ordre des carmes déchaux séculiers ( OCDS).Je vais ainsi chaque mois à Lyon retrouver mes frères et soeurs de notre communauté louant Notre Père pour toutes les merveilles qu’Il accomplit dans nos vies et pour que Son règne arrive dans notre monde d’aujourd’hui.

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