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Semaine bénédictine : en Nord-Roannais

par Jean-Paul Monchanin, ancien guide et président des « Amis des Arts »

En ce qui concerne nos trois paroisses du Nord-Roannais, on peut bien dire que le monachisme a façonné le pays et lui a donné sa personnalité car bénédictins de Charlieu et cisterciens de La Bénisson-Dieu ont exercé une certaine influence, tant matérielle (terres possédées, droits divers…) que spirituelle (nomination aux cures de certains villages, développement d’usages de dévotion, de charité…) sur tout le territoire.

L’Abbaye bénédictine de Charlieu est fondée dans le dernier tiers du 9ème siècle (872 ? mais peut-être dès les années 860 ?), donc avant Cluny (909 – 910). Rattachée à la grande abbaye bourguignonne, sous l’abbatiat de Saint Odon, sans doute en 932, elle devient simple prieuré de la famille clunisienne vers 1040 (Saint Odilon), tout en restant un monastère choyé par les grands abbés jusqu’à Pierre le Vénérable (mort en 1156), et important (plus de 30 moines de chœur aux 13ème – 14ème siècles). Elle suivra l’histoire clunisienne jusqu’à la fin du 18ème siècle et sera supprimée officiellement avant même la Révolution (1787 – 1788)… Plus que 6 moines… 2 résidaient… Ces derniers (Dom Barruel et Dom Samöel) termineront leurs jours comme curés successifs de Fleury-la-Montagne.

L’Abbaye cistercienne de La Bénédiction de Dieu (La Bénisson-Dieu) est fondée par Albéric, compagnon et envoyé de Saint Bernard lui-même, en 1138. Prospère pendant longtemps mais ruinée surtout par les Guerres de Religion (16ème siècle), elle connaîtra un grand renouveau grâce aux religieuses bernardines (cisterciennes) de Mégemont (Auvergne), venues, en 1612, remplacer les moines, et ceci jusqu’à l’époque révolutionnaire.

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Jean-Paul, un « familier » de l’abbaye de Sept-Fons – témoignage

J’y suis allé la première fois, pour interroger les moines sur leur vocation, en 1965… A Saint-Gildas, il était d’usage de terminer l’année de la Rhéto (1ère) par une retraite à Sept-Fons (2ème passage fin 1967). Revenu depuis le Grand Séminaire en 1969 ou 1970, je n’y étais ensuite, je crois, jamais retourné avant le début des années 80 où le Père Deloge m’y a ramené… Depuis j’y suis resté fidèle (« familier » selon le langage de la maison) plus ou moins fréquemment (surtout entre les années 80 et le début des années 2000 qui a malheureusement vu le départ du monastère de Père Bruno – malade… – devenu un véritable ami, confident, directeur spirituel…).

Pourquoi y aller ? De la vie monastique, j’aime le silence, la régularité de la vie quotidienne, le chant des moines, la beauté de la liturgie… C’est une communauté vivante, avec des anciens mais aussi beaucoup de jeunes, de plusieurs nationalités (dont beaucoup de tchèques – ils ont fondé en Tchéquie – des chinois, des africains – ils tentent une fondation au Sénégal – …)

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