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Semaine bénédictine : la famille bénédictine

La famille bénédictine

Comme chaque famille, au fil des siècles plusieurs branches sont apparues, d’autres ont disparus ou encore des abbayes s’y sont rattachées.

  • La règle de Saint Benoît est le fondement de plusieurs ordres religieux d’hommes ou de femmes qui ont essaimé des abbayes dans le monde entier : bénédictines et bénédictins, cisterciennes et cisterciens (parfois appelés bernardines et bernardins), trappistes («cisterciens de la stricte observance»), camaldules ou olivétains et jadis clunisiens et célestins.

Histoire des différentes branches « en très simplifié » (par JP Monchanin) :

  1. Les bénédictins proprement dits (Saint Benoit de Nursie (mort en 547) puis le « réformateur » Saint Benoit d’Aniane fin 8ème – début 9ème siècle) avec diverses « familles » ou congrégations ou ordres (Cluny mais aussi par exemple La Chaise-Dieu, Fontevraud…)
  2. Les cisterciens (« réforme » bénédictine), fondés en 1098 par Saint Robert de Molesme…, illustrés par Saint Bernard (mort en 1153), eux mêmes « réformés » (Abbaye de la Trappe dans l’Orne – 1664 – Abbé de Rancé – d’où le nom de « trappistes » pour les cisterciens de la Stricte Observance comme Sept-Fons aujourd’hui, Tamié, Aiguebelle…).
    • Tout était déjà très compliqué sous l’Ancien Régime et l’a été tout autant après la Révolution car disparitions, refondations, regroupements… se sont succédés.
    • Aujourd’hui, les choses se sont un peu simplifiées : un Abbé général pour chaque « branche » qui regroupe, elle-même, plusieurs Congrégations (pour les bénédictins : Solesmes, Subiaco (en France : La Pierre-qui-Vire), Le Mont-Olivet (en France : Le Bec-Hellouin) – pour les bénédictines : les mêmes, plus d’autres (Fédération du Coeur Immaculé de Marie issue de Pradines, par exemple…) – pour les cisterciens et cisterciennes : essentiellement, le Saint Ordre de Citeaux (Lérins) et les cisterciens réformés (trappistes)…

Dans le Roannais, l’abbaye de Pradines perpétue la tradition bénédictine. (voir leur site) . Découvrez une journée avec les sœurs bénédictines de Pradines

Pradines a essaimé en Côte d’Ivoire à Bouaké (reportage)

Souvent connus pour leurs productions artisanales, les monastères peuvent ainsi vivre de leur travail. Un exemple avec le fromage de Tamié : reportage

Pour aller plus loin : un film de 28mn sur la Trappe de Soligny pour découvrir la vie des moines.

  • A ces monastères, des laïcs (hommes et femmes) sont associés : ce sont les oblats. Voici comment l’abbaye de Pradines les présente :

Etre oblat bénédictin, c’est vivre l’Evangile au quotidien en étant relié à un monastère.

Vivre l’Evangile, à la manière de Saint Benoît, dans la société du XXIè siècle et en lien avec cette communauté de Pradines, c’est le désir de chrétiens qui, venant au monastère, y trouvent une source de vie spirituelle pour leur existence d’hommes et de femmes en plein monde. Chercheurs de Dieu, ils découvrent que la Règle de Saint Benoît n’est pas réservée aux seuls moines et moniales, mais qu’elle peut aussi inspirer des laïcs, célibataires ou mariés, en quête d’un art de vivre selon l’Evangile au quotidien.

Engagés dans la vie familiale, professionnelle, associative, ecclésiale, ils sont sensibles à la sagesse millénaire de cette « toute petite Règle » qui propose de chercher Dieu par cette voie de ce qu’il y a de plus humain dans l’homme. En se mettant à son école, ils y trouvent les outils d’un art spirituel fait d’écoute de la Parole de Dieu, de recherche de la paix intérieure, du goût de la prière et du travail bien fait, d’apprentissage du don de soi et des relations humaines, du souci des plus faibles…

Si dans leur milieu de vie, les « oblats bénédictins » témoignent que la quête de Dieu rend plus humain, ils rappellent aussi à la communauté monastique qui les accueille que cette quête la rend solidaire de tout homme.

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